La Joie sans objet, est une réédition de trois livres de Klein : La joie sans objet, L'Ultime réalité, Sois ce que tu es, plus des entretiens inédits.
En voici un extrait.
"AU-DELÀ DES ÉTATS.
Dans l’état non duel, qui à proprement parler n’en est pas un, il n’existe plus ni sujet percevant, ni objet perçu ; la créativité s’y déploie sans entraves. On entre dans un état déterminé et on en sort ; cela présuppose donc un non-état comme arrière-plan commun et support de toutes situations particulières. Le manque de lucidité nous fait croire que la félicité que nous connaissions dans cet arrière-plan est l’effet d’un processus et nous lui attribuons une cause que nous situons hors de nous. Une aperception instantanée, une juste vision dissout tous les thèmes producteurs de sensations mentales et fait apparaître le non-état comme sans motif, existant par soi et en soi. Le chercheur comme tel se volatilise, seul survit ce qui était à l’origine de sa quête, le cherché, le trouvé, événement que l’on peut désigner par le terme illumination.
L’écouté trouve son épanouissement total et sa résorption dans une écoute non dirigée, non orientée, c’est l’ultime savoir, un savoir vécu. Tout ce qui se présente à cette écoute tend vers la réalité, inconnaissable sur le plan conceptuel, mais bien connue par chacun de nous, par exemple dans l’émerveillement ou l’étonnement.
Le véritable motif de notre existence est d’être, seule perspective contenant une promesse de joie, de liberté, de paix. Beaucoup de démarches y tendent et l’une plutôt que l’autre convient a notre tempérament, mais la voie adoptée doit viser ce vécu réel ; nous ne devons pas perdre de vue que l’ultime félicité n’est pas une expérience mentale, psychique.
La démarche par l’intellect le plus subtil, le plus ouvert finit par apparaître comme étant impuissante, sans issue, tournant en rond dans le même connu. La réflexion intérieure en quête de la vérité n’est pas une démarche dialectique mais une prise de conscience effective. Ce qui est ainsi vécu est au-delà de toute représentation, couleurs, formes, sensations, durée, est dépourvu de tout contenu conceptuel, correspond à ce que nous sommes dans le non-temps et se révèle comme éternité dans une perception transcendante.
L’essence de l’homme échappe aux qualifications que lui confèrent ceux qui l’entourent dès qu’il cesse de s’identifier avec la définition de cet environnement, il se découvre unique et libre. La liberté totale, vécue, est exempte de tout concept tel que l’image d’un moi, elle est transcendante. La création de cette image est, comme tout autre objet, une formation suscitée par des facteurs accidentels et dépend d’un sujet ultime et immuable la pure conscience. La privation de liberté est uniquement éprouvée par un moi imaginaire, en son absence un pareil manque ne saurait s’installer, la pensée en elle-même échappe alors aux routines de l’expérience sensori-motrice.
L’attention silencieuse contient plus que le connu, elle est le support du connu et elle est au-delà. L’investigation au sujet du « qui suis-je ? » est toujours motivée par un déséquilibre, une rupture, et cette enquête trouve son ultime éclaircissement par l’intégration dans le « je suis », inexprimable, ineffable, impensable.
Cette expérience est instantanée, mais son approche peut se faire par étapes successives ; les énergies sont dans ce cas canalisées peu à peu dans cette direction. Chaque déblocage entraîne une plus grande lucidité, un dépouillement et achemine vers ce qui est vécu comme parfait équilibre, sans attente, sans la moindre tension pour atteindre quelque chose.
Pour qui le monde est-il un problème, pour qui existent le plaisir, la douleur, le désirable, l’indésirable ? Pour le moi qui n’est qu’un artifice social, une fiction. Au moment où cela est clairement vécu, cette entité fantomatique et son problème se volatilisent.
L’ego désire mener choses et circonstances selon ses fantaisies, mais son existence n’est qu’une ombre qui a besoin d’un corps pour la faire vivre. Une vision juste lui enlève successivement toutes les caractéristiques dont il s’était faussement emparé et il se résorbe dans son essence qui est présence, lucidité.
Pendant que l’on écoute l’instructeur exposant la perspective spirituelle, tout paraît facile, mais, par la suite, il semble que nous ayons quitté notre véritable centre. Comment devons-nous comprendre cela ?
En écoutant exposer la vérité, notre écoute est toute réceptivité, se laissant imprégner par ce qui est proposé, le laissant prendre corps et vie en nous. Plus tard, les anciennes routines qui ont été rompues peuvent reprendre leur cours dans la vie de tous les jours. Vous devez les objectiver, et ainsi vous pourrez vous situer hors de leur champ d’action ; elles disparaîtront grâce à votre non-complicité avec elles, ce qui va vous remettre dans la position axiale que vous avez vécue en présence de votre maître spirituel. Cette approche, cette béquille vous quittera au fur et à mesure que l’expérience deviendra plus fréquente.
Le langage, le mot n’ont pas la possibilité de rendre compte de l’inconcevable. Le mot est au service d’un empirisme égocentrique et trouve son support dans la conscience d’où il émane et où il retourne. Le moi a son fondement dans le « je suis le corps » une image cérébrale.
La pensée spontanée échappe à ses contraires, ne laissant pas de sanskâras, de résidus. Ce qui coiffe les contraires beau laid, bien mal, est la conscience unitive qui ne peut être saisie que dans un vécu et ne peut être appréhendée par le mental, étant au-delà de tout concept.
Nous ne connaissons rien d’une chose, nous connaissons seulement son apparence. Pour la connaître elle-même, nous devons aller au-delà de ce qui est forme et nom. Sa réalité apparaît et est vécue seulement en identité, connaissance sans objet, « existence, conscience, béatitude », sat, chit, ânanda. quand le nom et la forme s’éliminent, ces termes à leur tour disparaissent en tant que concepts et nous laissent dans la solitude. Toute apparence n’est que fiction." Jean Klein, L'Ultime réalité
Le sens des choses, de Francis Lucille.
C'est un merveilleux auteur, d'une très belle acuité intellectuelle. Son point de vue est toujours juste amical et tranchant.
Francis est un disciple d eJean Klein.
Il donne des échanges régulièrement sur le net, en francais et en anglais.
http://www.francislucille.com/calendrier_retraites_satsangs.html
La non-dualité est au coeur de toutes les traditions spirituelles authentiques, telles l'Advaïta Vedanta, le Ch'an, le Zen ou le Soufisme.
Nous nous identifions habituellement à un mélange de pensées, de perceptions et de sensations. Cette identification au corps et au psychisme est profondément enracinée en nous. Comme les membres
de notre entourage, nos enseignants, nos amis, etc. croient qu'ils sont des entités personnelles séparées, nous trouvons fort naturel de suivre leur exemple sans remettre en question cette
croyance qui se révélera à l'examen être l'origine de notre misère.
La perspective non-duelle remet radicalement en cause cette identification. Cette remise en cause culmine dans une expérience où s'abolit la séparation entre un sujet et un objet, entre un «moi»
et le reste de l'univers, entre un «moi» et Dieu.
Francis Lucille nous mène à la compréhension vécue de ce que nous sommes : la réalité de notre expérience et de toutes choses, qui est aussi la pure conscience intemporelle qui réside à
l'arrière-plan des activités mentales. Notre nature véritable se révèle alors comme bonheur absolu, intelligence, amour et beauté.
Son message généreux, empreint de joie et d'élégance nous oriente avec subtilité et douceur vers l'essentiel : le tréfonds lumineux de notre être, thème sous-jacent des dialogues de cet ouvrage,
est à la fois le sens des choses et leur unique réalité.
Après des études scientifiques à l'École Polytechnique et à l'École Nationale Supérieure de l'Aéronautique et de l'Espace, Francis Lucille découvre en 1973 la sagesse orientale à travers les
textes védantiques et bouddhistes. Cette découverte déclenche une profonde quête d'identité qui trouve sa résolution peu de temps après sa rencontre avec son maître spirituel (Jean Klein) qui a
lieu en 1975. Vivant désormais aux Etats-Unis, il anime des séminaires en Europe et aux États-Unis.
CLAUDETTE VIDAL
CHEMIN D’ÉVEIL
Un guide contemporain d’éveil spirituel
Êtes-vous en quête de paix intérieure et de joie de vivre ? Ou encore, voulez-vous vous éveiller à vous-même ? Qu’importe ce que vous cherchez, le chemin est le même. Il s’agit de voir les pièges du mental et de lâcher prise à vos attachements pour laisser la place à la Présence.
Ce que vous allez découvrir à travers votre périple n’est rien d’autre que vous, ici et maintenant. Ce « vous » est ce qu’il y a de plus ordinaire et extraordinaire à la fois. Ce « vous » est un joyau indescriptible d’une radieuse beauté. En vous éveillant à vous-même, vous allez retrouver votre état naturel, rien de plus. La surprise est dans la découverte que c’est votre état naturel.
Toute votre souffrance prend appui sur la méconnaissance que vous avez de vous-même. Vous croyez être UNE personne alors que vous êtes « personne ». Tout ce que vous pouvez imaginer être, vous ne l’êtes pas. Ce que vous êtes est au-delà de toute description. Votre mental ne peut l’appréhender car c’est au-delà du mental.
Cette belle aventure d’éveil de la conscience est parsemée de moments d’extase et de doutes. Ce chemin n’est pas pour les tièdes. Vous rencontrerez vos peurs, vos dragons intérieurs. Les peurs font partie du chemin. Elles ne vous ralentissent pas, elles sont des messagères qui vous disent à quoi vous avez donné du pouvoir.
L’auteur aborde de nombreux thèmes importants : l’ego, les niveaux de conscience, le libre-arbitre, l’acceptation et l’action juste, l’éveil au quotidien, le Réel et l’irréel, l’Unité et la multiplicité…
Ce livre est écrit dans un langage simple et direct. Il témoigne de l’accessibilité pour tous à la liberté et à la vérité. Il enseigne et accompagne le lecteur sur son propre chemin. Il pointe dans la direction de qui vous êtes vraiment, au-delà de vos croyances.
196 pages - 17,75 €
http://www.youtube.com/watch?v=tDuDiOrHHZg
Entretien dans le cadre d'une formation:
Notre mental agit sur nous comme un hypnotiseur qui filtre notre perception du monde.
Nos doutes, nos peurs, nos freins comme la plupart de nos symptômes viennent de notre mental.
Le mental conscient et inconscient conditionne aussi notre vie. Trop souvent, il nous échappe et entre parfois en désaccord avec nous-même. Pour certains, il tourne tellement qu'il empêche même de dormir...
La formation « zéro mental » propose à la fois de connaître les équations du mental pour comprendre ses forces, ses limites, ses faiblesses, ainsi que les moyens de l'apaiser, ou encore de s’en abolir, pour avoir accès à toutes ses ressources, dans un état de silence intérieur, de paix et d’hyper présence.
L’objectif de cette formation dynamique proposée et animée par Frédéric VINCENT, est de vous transmettre les connaissances techniques et les outils pour expérimenter, progressivement à force de pratique, un état de « zéro mental » reproductible consciemment.
Les techniques d’auto hypnose traditionnelles utilisent à la fois le mental conscient et inconscient en vue d’obtenir, entre autre, une autre perception des
événements (se re-conditionner mieux). La formation « zéro mental » s’adresse à ceux qui veulent dépasser les limites mêmes de leur mental (se dé-conditionner).
Après cette formation, vous prendrez plus facilement du recul avec votre mental et aurez les capacités de le mettre en mode "OFF" l'espace d'un temps, afin de vous
ressourcer, de vivre un etat de bien être entier, ou encore d'être mieux centré sur l'instant présent afin de mieux en profiter.